La baie de Diego Suarez

La baie de Diego Suarez

Diego Suarez

Madagascar abrite en son nord, la 2ème plus grande baie du monde, la baie de Diego Suarez qui à la forme d'un trèfle à 4 feuilles. Sa ville principale se nomme officiellement Antisiranana mais tout le monde l'appelle ici Diego. La baie de Diego s'est à la fois le paradis et l'enfer. L'enfer pour son soleil de plomb souvent sans nuage et pire encore un vent incessant d'une extrème force qui ne faibli pas. Le sable transporté par le vent vous fouette à chaque instant. Maintenant que vous êtes prévenu, passons au bon côté, le paradis.

Depuis Tananarive, le plus pratique pour s'y rendre est quand même l'avion. 80 minutes pour faire l'aller simple, un peu de frayeur dans l'avion à cause des turbulences au dessus de la baie de Diego. Pour les plus téméraires, il existe aussi la route au départ de la capitale. Prévoir 2 jours pour effectuer le trajet.

La baie de Diego mérite qu'on s'y attarde, un séjour d'une semaine est le minimum, tant les activités ou les curiosités touristiques y sont nombreuses.

Afin de mieux connaître la baie de Diego je vous propose 5 nouvelles pages : Diego Suarez, Ramena, les Tsingy rouge, les 3 baies et enfin la mer d'émeraude.

Antisiranana (Diego Suarez)

  • Diego Suarez
  • Ville de Diego
  • Pain de sucre
  • Taxi 4L
  • Tuk-tuk
  • Port de Diego
Qui veut visiter la baie de Diego passe obligatoirement par sa ville principale, Diego Suarez, capitale de la région de Diana. Son nom provient de 2 explorateurs portugais, Diego Diaz et l'Amiral Suarez. Son nom officiel que personne ne prononce est Antisiranana. C'est une ancienne ville coloniale et ici tout vous le rappelle. Peu entretenu, la ville se meurt à petit feu.

A Diego on se déplace en taxi même pour de courtes distances. Il y en a partout. Des 4 L de couleur jaune comme à New-York mais qui tentent à disparaître au profil des touk-touk. N'hésitez pas à lever la main, même déjà en courses, ils s'arrêteront pour vous prendre :) Diego n'est pas une ville où j'aime m'y attarder, prévoir une seule journée ou nuit est suffisant. Il y a beaucoup mieux dans les environs.

Diego est un peu une ville fantôme. Nombreux sont les maisons inhabitées ou en ruines. La ville est bien pourvue en hôtel dont le fameux Grand Hôtel (Colbert), un 3 étoiles en plein centre ville avec piscine. Le tour du centre ville se fait rapidement. L'intérêt principal étant son port, le 3ème de Madagascar que l'on peut admirer depuis la place Joffre.

L'autre point d'intêret incontournable est le pain de sucre, situé dans la baie des Français. Cet îlot rocheux est sacré (fady) et il n'est donc pas possible d'y fouler le pied.

Ramena

  • borne kilometrique zero ramena
  • Plage de Ramena
  • ramena diego
  • village Ramena
  • couché de soleil Ramena

L'endroit idéal pour poser sa valise dans la baie de Diego est sans conteste Ramena, un petit village de pêcheur situé à une 20ène de km de Diego. Ramena c'est 3 km de plage au sable blanc. Une mer limpide, calme, sans vague. Un exploit pour la région :) Ramena est le point de départ de nombreuses excursions, notamment la mer d'Emeraude.

Les journées à Ramena se déroulent dans le calme, sans stress. Exepté le dimanche, ou tous les habitants de Diego viennent y faire la fête et danser jusque tard le soir. Il est possible de prendre un repas dans les nombreuses gargotes en bord de plage. Ici, le temps s'arrête et ne compte pas. Sauf pour le touriste peut-être. Souvent pressé. Prévoir 2 heures pour se faire préparer et servir un repas : poissons, langouste... en bord de mer la carte est excellente et les produits on ne peut plus frais. Dans les hotels, le service est plus rapide.

Sur la plage et jusque dans les hotels, on vous propose la vente de paréos ou bien un massage aux huiles essentielles. Chaque soir, le soleil se couche sur la baie de Diego.

Les tsingy rouge

  • Tsingy
  • Tsingy rouge
  • diego canyon
  • Grand Canyon
  • photo du canyon

A 70 km de la ville de Diego, on peut visiter un phénomène géologique unique au monde, qui est le résultat de l'érosion de la roche rouge, ici très friable. La pluie scuplte des formes en perpétuelles mouvances, toujours éphémères. Le site est fragile et demande une grande vigilance au touriste pour ne pas l'abîmer.

Pour accèder au site naturel, 4x4 obligatoire car certains passages sont très ardus. Les tsingy c'est aussi le grand canyon. Comme en amérique. Une beauté à couper le soufle. Une sensation de grandeur et d'immensité

La mer d'émeraude

  • Mer émeraude
  • Diego mer d'émeraude
  • plage-diego-mer-emeraude
  • plage-diego-suarez
  • voilier-sur-la-mer-d-emeraude
  • La passe Diego
  • retour mouvementé mer emeraude

Au départ de Ramena, de bon matin, on embarque sur une petite embarcation frèle et légère dotée d'une grande voile et surtout d'un moteur. Le départ s'effectue obligatoirement lorsque les conditions climatiques sont favorables. C'est à dire par beau temps. Lorsque la marée est trop basse, une partie du voyage s'effectue à pied en traversant une île. Le voyage aller est une partie de plaisir malgré quelques petits soubresauts, et on découvre avec joie le changement de couleur de la mer après avoir passé la petite passe.

On accoste sur l'île de Nosy Suarez. Juste à côté de nosy Diego. Sable blanc, eau de couleur émeraude, translucide, très propre. On se croit au bout du monde. On peut se baigner ou bien admirer les fonds marins. Protection contre le soleil obligatoire : crème solaire, lunette de soleil et T-shirt de bain. Ici le soleil cogne... Pendant le temps de la baignade, les pêcheurs préparent le repas du midi avec du poissons péchés quelques minutes plus tôt. Le poisson ne peut pas être plus frais. Le repas pris à l'ombre d'une petite paillotte est un régal.

Après cette magnifique journée passée sur la mer d'émeraude, il faut bien penser au retour. De préférence pas trop tard dans l'après midi car ce qui suit n'est plus du tout une partie de plaisir. A marée haute, le passage de la passe est un véritable exploit sportif et il faut toute l'expérience et la dextérité des pêcheurs pour pouvoir sortir la barque des vagues gigantesques. On vous aura prévenu, le retour est toujours cahotique et vous reviendrez trempé jusqu'aux os ! (En général, on vous prête un cirée mais pas toujours, lol). Le bâteau de pêcheur tangue vraiment beaucoup.

Voici une petite vidéo prise à bord du bâteau de pêcheur au retour de la visite de la mer d'émeraude. Ce n'est qu'une mise en bouche, car le pire arrive 10 minutes plus tard. Mais à ce moment, je n'ai pu ni prendre de photo ni filmer. Ma seule préocupation fut de me cramponner afin d'éviter de passer par dessus bord !!

Les 3 baies (Diego Suarez)

  • baobab sakalava
  • baie sakalava
  • baie pigeon
  • Roche
  • promenade 3 baies
  • Baie des dunes
  • Canon
  • Fortification
  • Orangea

La randonnée des 3 baies est une invitation à la découverte de paysages de bord de mer, merveilleux et diversifiés. Prévoir la journée. La randonnée commence peu avant la baie de Sakalava par la découverte de quelques baobabs et de marchands de coquillages. Ensuite direction la baie de Sakalava qui abrite un spot de kite et windsurf exceptionnel. En effet le vent ici ne faiblit jamais. En général, le repas se fait à même la plage à l'abris dans une paillotte.

La promenade continue direction la baie des pigeons en longeant autant que possible la côte. La vue est magnifique et ce n'est qu'une succession de plages au sable blanc, très peu fréquentées.

L'érosion transforme ici la roche en de la dentelle très tranchante. Comme partout à Madagascar, la promenade ne s'effectue pas seul. Vous serez accompagné par 1 ou 2 guides. La prochaine baie n'a pas de nom (!) et la suivante est la baie des dunes qui est une invitation à la baignade.

A partir de maintenant le chemin quitte le bord de mer et nous nous enfonçons dans la terre et la forêt sèche en direction du cap miné. Au cap miné on peut admirer d'anciennes fortifications et des canons témoignant de la présence par le passé d'une armée coloniale. A l'horizon, nous apercevons la mer d'émeraude.

La randonnée finit à Ramena après avoir traversé une base militaire, le camp Orangea moyennement un droit de passage obligatoire.